Charles Elias Chartouni: Le terrorisme d’État et l’État de terreur/د. شارل إلياس شرتوني: إرهاب الدولة وحالة الرعب/Charles Elias Chartouni: State terrorism and state of terror
إرهاب الدولة وحالة الرعب د. شارل إلياس شرتوني/21 تشرين الثاني/2024 (ترجمة من الفرنسية بواسطة موقعي المنسقية وغوغل)
State terrorism and state of terror Charles Elias Chartouni/November 21/2024 (translation from French by the LCCC website and Google)
Le terrorisme d’État et l’État de terreur Charles Elias Chartouni/21 novembre 2024
Lorsque j’ai été interpellé par les services de sécurité de l’État, je me suis rappelé les méthodes de la police politique du temps de l’Allemagne nazie, la fameuse Gestapo de Heinrich Himmler. À la différence de la police politique de l’ère nazie, la police politique instrumentalisée par le fascisme chiite est un ramassis de tueurs à gage et de mafieux qui instrumentalisent des soldats intègres qui ont rejoint l’armée pour servir sous les drapeaux et assurer une vie décente à leurs familles. Les paradoxes et les contresens en tous genres m’ont sauté aux yeux lors de l’application de la procédure: la soldatesque me demande de signer une interpellation sans me préciser la nature de cette interpellation, alors qu’il est de mon droit de connaître les chefs d’accusation et les griefs retenus contre moi. La seule réponse à laquelle j’ai eu droit, c’est de signer la requête qui m’est lancée sans autres formes de procès.
Je dois signer sans rien savoir sur les motifs de l’interpellation. S’ajoute à cela une demande formelle de me rendre à la mal famée Ramlet el-Baïda, le chef-lieu de la police politique du Baas du temps de l’occupation syrienne et le lieu emblématique de l’ère de la torture et des tortionnaires de la dictature alaouite et de ses sbires meurtriers (Ghazi Kanaan et Roustom Ghazali). Les réminiscences meurtrières sont tellement associées à la nature de l’interpellation en cours, que j’ai résolument refusé d’obtempérer, et j’ai expressément demandé aux soldats de me mettre en lien avec leur supérieur hiérarchique. J’ai eu droit à la même réponse, la venue inconditionnelle, sans pour autant préciser les motifs de cette interpellation, tout en concédant sur le lieu d’interrogation.
Un État qui se dit de droit s’autorise des interpellations arbitraires: on débarque en début de soirée (pas la moindre notion d’Habeas Corpus), on interdit à la conciergerie de m’informer alors qu’elle est tenue de le faire de par les règlements statutaires; arrivés à ma porte, ils tapent de manière nerveuse, alors qu’ils pouvaient très bien sonner. Les techniques habituelles d’intimidation d’une république bananière qui m’ont surpris et profondément irrité. Je réalisais qu’il s’agissait d’une malfaisance qui a redoublé ma détermination à faire face à l’imprévu sans aucune précaution et avec l’intrépidité du vieux gladiateur et du militant qui n’a cessé depuis cinquante-deux ans de porter les fardeaux de cette lutte sans merci et sans répit contre la terreur et les dictatures qui ont ponctué ce calvaire qui ne finit plus, soixante ans après.
L’inculture démocratique de cette police politique est d’autant plus inquiétante qu’elle confirme l’état de décomposition des institutions de ce qui fut jadis le seul État de droit dans une région qui évoluait entre les abîmes du tribalisme le plus archaïque, de la religiosité totémique et du totalitarisme primitif qui ont délibérément détruit les socles anthropologiques et historiques de la démocratie constitutionnelle et pluraliste, et ceux du libéralisme qui ont miroité les chances d’un paradigme alternatif dans cette région du monde. En décidant de faire face à la terreur d’État, j’ai reçu l’appui du monde journalistique, des avocats des droits de l’homme, des partis de l’opposition démocratique, de l’ULCM et des diverses diasporas, des universitaires, des milieux d’Église et de mes camarades de lutte, comme pour mieux marquer notre détermination, notre opiniâtreté et notre lutte jusqu’au-boutiste.
Notre société civile n’a jamais eu les institutions d’État qu’elle mérite, alors qu’elle subissait les soubresauts des impérialismes régionaux qui se sont acharnés sur notre modèle de civilité politique et de convivialité dans ce monde où le choc des sauvageries est sans rebords. Je mènerai ma défense au nom de toutes les victimes sans voix, et j’en ferai un exemple de rigueur et de ténacité en vue de défendre notre droit national, notre État de droit et nos valeurs humanistes qui restent à jamais le fondement ultime du vivre en commun qui nous a caractérisés. Nous nous opposerons fermement aux enfermements totalitaires et à cet univers concentrationnaire qui nous sont imposés. Notre pays se définit et à jamais au croisement entre le patriotisme constitutionnel d’un État de droit et celui de l’humanisme multiséculier et ses fonds baptismaux. Y la lucha continua.
State terrorism and state of terror Charles Elias Chartouni/November 21/2024 (translation from French by the LCCC website and Google)
When I was intercepted by state security services, I was reminded of the methods of the political police of Nazi Germany, Heinrich Himmler’s famous Gestapo. Unlike the Nazi-era political policing, the political policing instrumentalized by Shiite fascism is a collection of assassins and mobsters who instrumentalize soldiers with integrity who have joined the army to serve under the flags and ensure a decent life for their families. Paradoxes and contradictions in all kinds have jumped to my eyes during the application of the procedure: the soldier asks me to sign an interpellation without specifying me the nature of this interpellation, while it is my right to know the charges and grievances held against me. The only response I was entitled to was to sign the petition filed against me with no other form of trial.
I have to sign without knowing anything about the motive for the interpellation. In addition to this a formal request to return to the infamous Ramlet el-Baida, the headquarters of the political police of the Baas of the Syrian occupation and the iconic site of the era of torture and torture of the Alaout dictatorship and its murderous spires (Ghazi) Canaan and Roustom Ghazali). Homicidal reminiscences are so associated with the nature of the ongoing interpellation that I resolutely refused to dampen, and specifically asked the soldiers to link me up with their higher superior. I was entitled to the same answer, unconditional arrival, without stating the motives for this interpellation, while conceding at the scene of questioning.
A state that claims to be law allows arbitrary interpellations: we arrive at the beginning of the evening (not the least notion of Habeas Corpus), the concierge is forbidden to inform me when it is required to do so by statutory regulations; when they arrive at my door, they knock in a manner nervous, yet they could sound very well. The usual banana republic intimidation techniques that surprised me and deeply irritated me. I realized that it was an evil deed that doubled my resolve to face the unexpected without any precautions and with the fearlessness of the old gladiator and the militant who for fifty-two years has continued to bear the burdens of this merciless and restless struggle against terror and the dictatorships that punctured this ordeal that never ends, sixty years later.
The democratic unculturedness of this political police is all the more worrying that it confirms the state of decomposition of the institutions of what was once the only rule of law in a region evolving between the abyss of the most archaic tribalism, totemic religion and primitive totalitarianism that have deliberately destroys the anthropological and historical bases of constitutional and pluralist democracy, and those of liberalism that mirrored the chances of an alternative paradigm in this region of the world. Deciding to face the terror of the state, I received the support of the journalism world, human rights lawyers, democratic opposition parties, ULCM and various diasporas, academics, church communities and my fellow struggle members, to better mark our resolve, our Opinionism and our struggle to the shop.
Our civil society has never had the state institutions it deserves, while it was under the under-jury of regional imperialism that have become hardened on our model of political civility and conviviality in a world where the shock of savages is endless. I will lead my defense on behalf of all voiceless victims, and I will make it an example of rigor and tenacity in order to defend our national right, our rule of law and our humanistic values, which remain forever the ultimate foundation of the common life that we live in. a characterized. We will strongly oppose the totalitarian lockdowns and this concentrated universe imposed upon us. Our country is and forever defined at the intersection of constitutional patriotism of a rule of law and that of multicultural humanism and its baptismal funds. And the struggle continues.
إرهاب الدولة وحالة الرعب د. شارل إلياس شرتوني/21 تشرين الثاني/2024 (ترجمة من الفرنسية بواسطة موقعي المنسقية وغوغل)
عندما تم استدعائي من قبل الأجهزة الأمنية للدولة، استحضرت في ذهني أساليب الشرطة السياسية في زمن ألمانيا النازية، وخاصة شرطة “الجستابو” الشهيرة بقيادة هاينريش هيملر. لكن على عكس الشرطة السياسية في الحقبة النازية، فإن الشرطة السياسية التي يُسخرها الفاشيون الشيعة اليوم هي عبارة عن خليط من القتلة المأجورين ورجال المافيا، الذين يستغلون جنودًا شرفاء انضموا إلى الجيش لخدمة العلم وتوفير حياة كريمة لعائلاتهم.
لقد ظهرت أمامي التناقضات والانتهاكات الصارخة أثناء تطبيق الإجراءات؛ حيث طُلب مني التوقيع على استدعاء دون أن يتم إبلاغي بطبيعته، على الرغم من حقي في معرفة التهم الموجهة إليّ والأسباب التي استدعت هذا الإجراء. كان الرد الوحيد الذي حصلت عليه هو ضرورة التوقيع على الوثيقة دون أي توضيحات إضافية أو نقاش.
كان المطلوب مني التوقيع دون معرفة الأسباب وراء الاستدعاء. أضف إلى ذلك أنه طُلب مني رسميًا الحضور إلى منطقة الرملة البيضاء سيئة السمعة، التي كانت مقر الشرطة السياسية لنظام البعث أثناء الاحتلال السوري، وهي رمز لعصر التعذيب ومرتكبي الجرائم من ديكتاتورية العلويين وأتباعهم القتلة مثل غازي كنعان ورستم غزالي. كانت ذكريات الرعب المرتبطة بهذا المكان كافية لرفضي الامتثال للأمر بشكل قاطع، وطلبت صراحةً التواصل مع الضابط المسؤول. لكن الرد كان هو نفسه: ضرورة الحضور غير المشروط، مع تغيير مكان التحقيق فقط دون تحديد أسباب الاستدعاء.
كيف لدولة تدّعي سيادة القانون أن تسمح بمثل هذه الاعتقالات التعسفية؟ يصل رجال الأمن في المساء (دون أدنى مراعاة لمبدأ المثول أمام القضاء)، يمنعون بواب المبنى من إعلامي، على الرغم من أنه ملزم بذلك حسب الأنظمة الداخلية، ثم يقرعون الباب بعنف، رغم أنه كان بإمكانهم ببساطة قرع الجرس. هذه الأساليب التقليدية للترهيب، التي تُميز الجمهوريات البوليسية، أدهشتني وأثارت غضبي العميق.
أدركت أن هذا الاستدعاء ينطوي على نية سيئة، مما زادني تصميمًا على مواجهة هذا المجهول بشجاعة وبدون تردد، مستمدًا قوتي من كوني مناضلًا قديمًا لم يتوقف منذ اثنين وخمسين عامًا عن خوض معركة بلا هوادة ضد الإرهاب والديكتاتوريات التي جعلت من نضالنا المستمر معاناة لا تنتهي حتى بعد ستين عامًا.
إن الجهل بالديمقراطية لدى هذه الشرطة السياسية يثير القلق بشدة، لأنه يعكس حالة الانهيار التام لمؤسسات الدولة، التي كانت في السابق الدولة الوحيدة القائمة على سيادة القانون في منطقة غارقة في القبلية البدائية، والتدين الوثني، والشمولية البدائية. هذه الممارسات دمرت عن عمد الأسس الثقافية والتاريخية للديمقراطية الدستورية والتعددية، وكذلك ركائز الليبرالية التي كانت تُعد نموذجًا بديلاً في هذه المنطقة من العالم.
لقد قررت مواجهة إرهاب الدولة بمساندة واسعة من الأوساط الصحفية، ومحامي حقوق الإنسان، وأحزاب المعارضة الديمقراطية، والجامعة اللبنانية الثقافية في العالم، والجاليات المنتشرة، والأكاديميين، ودوائر الكنيسة، ورفاقي في النضال. جاء هذا الدعم ليؤكد تصميمنا وعنادنا في خوض هذه المعركة حتى النهاية.
لم تحظَ مجتمعنا المدني يومًا بالمؤسسات التي يستحقها، إذ ظل يعاني من صراعات الإمبراطوريات الإقليمية التي استهدفت نموذجنا السياسي والحضاري في عالم تسوده صراعات الهمجية بلا حدود. سأدافع عن نفسي نيابةً عن جميع الضحايا الذين لا صوت لهم، وسأجعل من هذه المعركة مثالًا في الصلابة والإصرار للدفاع عن حقوقنا الوطنية، ودولتنا القائمة على القانون، وقيمنا الإنسانية التي تبقى إلى الأبد الأساس النهائي لعيشنا المشترك.
سنواجه بحزم كل أشكال الشمولية وعالم المعسكرات القسرية الذي يُفرض علينا. وطننا سيظل على الدوام ملتقى بين الوطنية الدستورية القائمة على سيادة القانون، والإنسانية المتعددة الثقافات التي تجسّد جذورنا الحضارية. والنضال مستمر.