Charles Elias Chartouni/The Killing Mullah, Iran and the future of a murderous dystopia/شارل الياس شرتوني: الملا القاتل، ايران ومستقبل الديستوپيا القاتلة/Les élections iraniennes et le choix de l’abstention/شارل الياس شرتوني: الانتخابات الايرانية وخيار المقاطعة
Les élections iraniennes et le choix de l’abstention Charles Elias Chartouni/June 17/2021 شارل الياس شرتوني: الانتخابات الايرانية وخيار المقاطعة
The Killing Mullah, Iran and the future of a murderous dystopia Charles Elias Chartouni/June 20/2021 شارل الياس شرتوني: الملا القاتل، ايران ومستقبل الديستوپيا القاتلة
The highly orchestrated presidential elections in Iran displays openly the radicalization of the Islamic regime, and the takeover of the extremists of the erstwhile brand of fascist clerics.The newly elect president, Ibrahim Raisi, has a heavy record of Human Rights violations, political executions by the thousands, arbitrary detention targeting political opponents, matched with poor educational records, servility towards Ali Khamenei, and total ineptitude in government and diplomacy.
The election of a fascist apparatchik who takes pride in his career of professional killer is of bad omen, since it reveals the disinclination of the Islamic regime to reform itself, deal with the insidious liberalization, reckon with inter-generational transformations, and normalize its status within the international community. The rigged electoral process has eroded the tenuous links that the Islamic republic maintained with democracy, ushered the new wave of repression against recalcitrant oppositions, and brought back the revolutionary guard to the foreground of domestic policy and international diplomacy.
The hypothetical scenarios point towards systemic deadlocks and unwillingness to reconsider the ongoing political course, let alone the violent crackdown on any sort of political and social liberalization. The chasm between the Islamic regime and civil society is growing by the day, the prospective reforms are deliberately overlooked, and the current diplomatic forays are most likely self defeating since the Iranian power brokers are not in the business of negotiation and conflict resolution. The segmented blueprint which sets apart the mandates of internal reforms and liberalization, and the dire need to normalize ones status internationally, is aporetic and doesn’t help by any means the structuring of an operational diplomatic agenda.
The Iranian mullahs are experts in double speak, prevarication and time biding, and whatever diplomatic processes they may engage is marred by equivocations and malevolence. The very choice of, Ibrahim Raisi, highlights their reluctance to normalize, abide by the international community rules, while their sabotaging strategies throughout the Middle East pursue their unhindered course.
Ali Khamenei maneuvering betrays the incertitudes of a massively spurned regime, and its aversion towards normalization perceived on a continuum with internal liberalization. The latest reports on the ongoing negotiations are quite illustrative of the diplomatic unilateralism of the Iranian regime, and its determination to spike a comprehensive deal based on the correlation between strategic denuclearization, termination of conventional and ballistic arm race, and a consensual diplomacy which aims at addressing the widening strategic voids and cascading State failures in the Middle East. The mere observation of the diplomatic landscape and its relationships with the Iranian rowdy military and political interventionism, should serve as a cautionary tale insofar as the chances of a constructive engagement.
The sanctioning of the Iranian regime should pursue its course and double down, while the multilayered containment strategy should be revised, extend its partnerships, strengthen the national opposition, and not skimp on eventual military scenarios. The clear steering towards a totalitarian Islamic State is no more a matter of second guessing, it’s a fact that should be reckoned with and acted upon.
Les élections iraniennes et le choix de l’abstention Charles Elias Chartouni/June 17/2021 شارل الياس شرتوني: الانتخابات الايرانية وخيار المقاطعة
“Ce régime n’est pas de notre choix, c’est celui de la génération
précédente, il nous a été imposé…, un bâtiment [qui] est en ruine
dès ses fondations.”
Elham, jeune dissidente iranienne
Les élections iraniennes constituent le meilleur indicateur pour tester la crédibilité du régime iranien, prendre acte de la mort du récit de la révolution islamique, et jauger les mutations inter-générationelles. L’échec de gouvernance de la république islamique ne fait que creuser la crise de légitimité d’un régime qui a épuisé ses titres de créance depuis le commencement, comme en font état les iraniens lorsqu’ils reprochent à la France l’accueil de Khomeiny et au Chah d’avoir capitulé prématurément. L’épuisement du discours révolutionnaire et des velléités réformistes, les luttes sournoises entre les divers centres de pouvoir, l’autocratie du jurisconsulte, et les équipées impérialistes au niveau du Moyen Orient, sont répercutés par une aliénation politique diffuse, un rejet sans vergogne des mythes révolutionnaires, un désintérêt pour la chose politique, et un repli sur des modes de vie alternatifs, alors que la répression avance indistinctement sur tous les terrains.
L’abstentionnisme au niveau électoral (51.2/100) nous renvoie aux réalités d’une dictature qui s’installe dans le déni d’un récit révolutionnaire discrédité, d’une violence aveugle qui frappe tous azimuts, et d’une société civile qui cherche à s’auto-défendre et sanctuariser son autonomie assaillie de toutes parts, en attente d’un bouleversement radical qui mettrait fin à la supercherie idéologique et à la dictature meurtrière qu’elle a instituée. La rupture inter-générationnelle est la variable clef pour comprendre les enjeux en cours et définir les contours d’une dynamique souterraine qui avance. Les crises conjuguées, économique, sociale et celles des croyances collectives et des styles de vie sont à la base d’une rupture qui remet en question la légitimité du régime, ses choix politiques et sociaux, sa politique sécuritaire et ses projections impériales. les intentions de vote ont basculé de manière significative, et le point d’inflexion des élections en cours tient moins au profil des candidats qu’à la contestation d’un système politique rejeté unanimement par les nouvelles générations.
La corruption, les privilèges de caste de la nomenklatura iranienne, les déboires économiques et sociaux emboîtés, les inégalités croissantes, le chômage massif, la pauvreté rampante, le saccage écologique, les coûts prohibitifs d’un impérialisme exponentiel, la terreur et le mensonge d’État, et les régimes d’embrigadement totalitaire imposés aux femmes et aux styles de vie, ne font que creuser la crise de légitimité d’un régime qui n’a plus que la violence comme équivalent fonctionnel à une légalité défaillante. Le choix du nucléaire, le bellicisme et la politique de prédation n’étant que les figurations métonymiques d’un régime en quête de survie, alors que ses lettres de créances sont épuisées.
